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Respirer en Conscience
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Dans les publications "Gralsblätter" (Serie II, n°3-4-5, 1926) et "Die Stimme" (Cahier 9, 1937), en réponse à deux questions, la première sur "L'Art de la Respiration", la deuxième sur le "Donner & Recevoir", l'auteur allemand Abdruschin écrivit:
"J'en viendrai aussi à parler, encore {en plus}, de l'Art de la Respiration. Les enseignements {existants} à ce sujet sont bons. Et des milliers {d'êtres humains} en (aur)ont déjà , oui, éprouvé la bénédiction sur eux-mêmes.
Mais mon Exposé, sur ce sujet, doit apporter des éclaircissements plus profonds. Il ne fera que promouvoir ce qui existe {déjà } (à ce sujet) jusqu'ici, il ne le rejettera pas, {il} montrera {ainsi} de nouveaux Chemins à tous ceux qui s'en occupent ou cherchent dans ce domaine, de même qu'il leur offrira la possibilité de devenir en cela pleinement conscients des véritables processus, qui, aujourd'hui, ne sont pas encore du tout connus, et de progresser, de ce fait, d'autant plus facilement, plus rapidement et plus loin que jusqu'ici." (...)
"Considérons donc la Respiration! Seul celui qui expire correctement, peut aussi effectuer et effectuera auto-activement la saine et parfaite Inspiration, oui, il y est, {de} par la juste expiration, incité et {même} contraint. Cela donne au corps santé et force.
Dans l'expiration, l'être humain donne! Il apporte quelque chose qui, dans la Création, est profitable, ne serait-ce, ici, que le carbone ainsi désigné, qui, pour la nourriture des plantes, est utilisé. Rétro-actif ou répercutant est l'être humain qui, avec soin, met à profit l'expiration, {il} est {ainsi} placé dans la situation d'inspirer, de nouveau, profondément et avec agrément, ce par quoi, en lui, une grande Force afflue, tout autrement que lors d'une respiration superficielle.
En sens inverse, ce n'est, cependant, pas le cas. L'être humain peut inspirer profondément et en jouisseur, sans, pour autant, être auto-activement contraint à expirer, aussi, à fond; car la plupart des êtres humains {n'}exécutent, précisément, l'expiration {que} de manière superficielle. Ils cherchent bien, en jouisseurs, à prendre, cependant, ils ne pensent pas qu'ils doivent aussi donner quelque chose. Et de la négligence {en regard} d'un juste Donner, donc de l'Expiration parfaite, découle mainte chose: Premièrement, l'être humain ne peut, de ce fait, jamais parvenir à la vraie jouissance de l'Inspiration, et, deuxièmement, n'est pas {non plus} expulsé ou ôté tout ce qui, pour le corps, est nuisible ou inutilisable et cela, en regard de la saine vibration, doit l'accabler ou l'entraver, ce par quoi, avec le temps, du morbide en tous genres peut apparaître.
Un observateur attentif reconnaîtra, aussi ici, la Loi {du Donner et du Recevoir} discrètement agissante. {Il n'en va} pas autrement dans les choses corporelles plus grossières. La délicieuse assimilation de la nourriture ne peut être obtenue que par la digestion, donc par la transformation et la {re}transmission pour la nourriture de la terre et des plantes. Ceci est absolument dépendant de cela.
Et ainsi en va-t-il des choses corporelles, ainsi en va-t-il aussi des Processus spirituels. Un esprit veut-il puiser, donc recevoir, alors il doit {re}transmettre le reçu transformé. La transformation, ou formation, avant la {re}transmission, fortifie et trempe l'esprit, qui, dans ce Renforcement, devient, toujours (et encore) plus, capable d'accueillir le plus Précieux, après qu'il ait créé {en lui} de la place pour cela, grâce à la {re}transmission {du reçu}, que ce soit par la parole ou l'écrit, ou {par} toute autre action.
Cela lui apporte, {mais} seulement après la {re}transmission, de l'allégement, sinon, cela l'oppresserait, l'accablerait, ou le troublerait, constamment, et pourrait même, en définitive, complètement le déprimer. Seulement dans le Donner, donc {dans} le Donner-plus-loin, il peut, à son tour, de nouveau, recevoir.
Je ne mentionne ces choses, faciles à observer et compréhensibles, que pour donner ainsi une Indication relative au Grand {Tout}, constamment agissant. Tous les Processus, dans la Création, sont soumis à cette Loi {du Donner et du Recevoir}. En se répercutant, cela se montre, naturellement, de façon correspondante aux plan et genre respectifs, dans une mise en forme constamment différente.
L'on peut aussi décrire cette Loi autrement, l'éclairer à partir d'un autre côté, en disant: Qui reçoit, doit transmettre, sinon surviennent des stagnations et des perturbations, qui sont nuisibles et peuvent devenir anéantissantes, parce que cela va contre la Loi de la Création agissant de manière indépendante. Et il n'existe aucune créature qui ne reçoive."
Voici donc plus de huit décennies qu'a été soulignée l'importance de, de façon générale, la nécessité de Donner pour {pouvoir} {richement} Recevoir, et tout particulièrement dans le domaine de la Respiration. Sachant que "Les neuf dixièmes de notre bonheur reposent sur la santé" et que {uniquement} "avec elle tout devient source de plaisir" (Arthur Schopenhauer), il devient évident que, en cela, la respiration joue un rôle particulièrement important.
Avec un esprit (il s'agit ici non de son intellect mais de son Noyau spirituel!) assoupi l'être humain, en cela largement {trop} inconscient, respire superficiellement, ce qui veut dire qu'il expire superficiellement et peu, et, par conséquent, inspire aussi superficiellement et donc peu. Etant donné qu'il donne peu (peu de gaz carbonique pour les plantes), il reçoit également peu, peu d'oxygène. Or, l'oxygène c'est la vie! C'est ce que l'on appelle la sous-respiration, laquelle entraîne l'acidose (acidification du corps). Plus la sous-respiration est importante (si l'on peut dire!), plus le corps est en état de stress/inflammation global intense.
Avec plus d'oxygène dans le sang il est aussi notamment possible de libérer des souvenirs enfouis: «Après tout, le corps en sait autant que l’âme», disait Paul Claudel.
Au cours d'une respiration lente et profonde le taux d'oxygène (O2) dans le corps augmente légèrement, tandis que celui du gaz carbonique (Co2) diminue légèrement.
Le stress (nerveux, respiratoire, alimentaire, postural...) contribue au niveau global d'inflammation, lequel est le terrain de prédilection des maladies chroniques modernes. La sous-respiration étant préjudiciable, il convient donc d'adopter une pratique respiratoire bénéfique, destinée à favoriser une longue vie en bonne santé. La santé est liée à un pH sanguin situé entre 7,38 et 7,42.
Mincir par le nez et la bouche
Bien respirer est aussi important pour bien éliminer la graisse en excès. En effet, la perte de poids est la conséquence de la libération des atomes de carbone, d'hydrogène et d'oxygène contenus dans les cellules graisseuses. Résultat: sur 10 kilogrammes de graisse éliminés lors d'un régime alimentaire, 8,4 kg se volatilisent en dioxyde de carbone (CO2) et sont donc évacués par les poumons. Le reste, soit 1,6 kg, est transformé en eau, puis éliminé par l'urine, la sueur, les larmes et autres liquides corporels. Pour perdre 10 kg de graisse, il faut, au préalable, avoir respiré 28 ou 29 kg d'oxygène. L'activité physique aide certes à vider le gras du muscle, mais le plus important, lors de celle-ci, c'est la respiration!
Ce qui est intéressant dans l'histoire c'est que, à chaque expiration, alors que le taux d'oxygène reste stable, il y a 1% de CO2 en moins.
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