La Puissance des Mots écrits, dits ou seulement pensés
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Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes!
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T out le monde sait que Victor Hugo fut un extraordinaire visionnaire et un virtuose merveilleux dans l'art de mettre en valeur la fantastique puissance des mots. C'est sans doute parce que, de nos grands écrivains classiques, il fut l'un de ceux qui perçurent le mieux l'immense pouvoir de la parole humaine. Le poème «Jeunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes…» en est une surprenante illustration. Que le lecteur, après avoir lu et médité ce poème de Victor Hugo, reconnaisse que, par moments, ce poète témoigne d'une haute Inspiration…
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"J eunes gens, prenez garde aux choses que vous dîtes! Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil! Et ne m'objectez pas Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas. Ecoutez bien ceci: Tête à tête, en pantoufles, Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle, Vous dites à l'oreille au plus mystérieux De vos amis de cœur, ou, si vous aimez mieux, Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire, Dans le fond d'une cave, à trente lieues sous terre, Un mot désagréable à quelque individu. Ce mot que vous croyez qu'on n'a pas entendu, Que vous disiez si bas, dans un lieu sourd et sombre, Court, à peine lâché, part, bondit, sort de l'ombre; Tenez, il est dehors! Il connaît son chemin; Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main, De bons souliers ferrés, un passeport en règle; Au besoin, il prendrait des ailes comme l'aigle! Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera; Il suit le quai, franchit la place et cetera, Passe l'eau sans bateau dans la saison des crues, Et va, tout à travers un dédale de rues, Droit chez le citoyen dont vous avez parlé. Il sait le numéro, l'étage, il a la clé, Il monte l'escalier, ouvre la porte, passe, Entre, arrive, et railleur, regardant l'homme en face, Dit: - «Me voilà ! Je sors de la bouche d'un tel.» Et c'est fait. Vous avez un ennemi mortel!" Victor Hugo
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A pprofondissons. A travers ce poème que nous dit Victor Hugo ? Il attire notre attention sur l'importance des mots prononcés et même, au-delà des mots, des pensées ("vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire") qui en sont à l'origine. Déjà , le philosophe grec Esope avait dit "Un coup de langue est pire qu'un coup de lance" . Or, selon Victor Hugo, la parole pronconcée, ou même seulement pensée , a le pouvoir d'entraîner la haine et le deuil.
En notre époque où la science quantique se fait toujours plus valoir au fil des mois et des années, il n'est plus facile de concevoir que la puissance vibratoire des mots et des pensées va bien au-delà de ce que l'on pense couramment.
Quelques exemples...
Par Masaru Emoto nous savons, par exemple, que les mots "Amour" et "Gratitude" collés sur une simple bouteille d'eau ont le pouvoir d'informer et de structurer l'eau, de telle sorte que les cristaux d'eau gelée de cette manière vont avoir une forme tout à fait harmonieuse, ce qui n'est pas du tout le cas si ce sont des mots négatifs comme "guerre" ou "haine" qui sont collés sur la même bouteille. Claude Onillon a, autre exemple, développé une approche thérapeutique basée sur la puissance des mots écrits. Cela s'appelle "Ondévit" .
Il y a, en fait, deux choses distinctes à considérer: Le pouvoir des mots et le pouvoir de la parole humaine . Et, avant même le pouvoir de la parole il y a celui de la pensée , qui donne naissance aux paroles.
Bien que, de prime abord, cela puisse donner l'apparence de l'arbitraire, les mots sont nés sous la pression de Lois supérieures , de sorte qu'un lien indissoluble continue à exister entre le Mot et la Loi qui l'a vu naître.
A ce sujet, Victor Hugo (encore lui!) a écrit:
"Les mots sont les passants mystérieux de l'âme."
Et aussi:
"Le mot, qu'on le sache, est un être vivant.
La main du songeur vibre et tremble en l'écrivant."
Et encore:
"Car le mot, c'est le Verbe, et le Verbe, c'est Dieu."
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Donc, le mot , du fait qu'il demeurer lié à la Loi qui l'a vu naître, agit toujours conformément à cette Loi. Mais, lorsque que quelqu'un parle, à , ce qu'il dit - qui agit conformément au sens des mots - se surajoute ce qu'il pense . Or la pensée peut soit être en parfaite accord avec ce qui est dit, soit, au contraire, être divergente.
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